Le harcèlement sexuel mute avec le télétravail et les masques sanitaires.
En octobre dernier, un journaliste américain a exposé ses organes génitaux à ses collègues lors d’un appel Zoom. Pour s’en excuser, il a indiqué ne pas avoir remarqué que sa caméra était activée. La nature plus informelle du télétravail encourage-t-elle ce type de comportement dysfonctionnel? D’autres anecdotes suggèrent que des formes plus subtiles de harcèlement sexuel ont émergé. Tel l’exemple d’une femme dont le supérieur a insisté pour qu’elle affiche l’ensemble de son corps à l’écran.
Plusieurs facteurs affectent différemment le harcèlement sexuel durant la présente pandémie. D’une part, il est probable que les auteurs soient davantage dissuadés lorsqu’échangeant à distance. En effet, les visioconférences et communications digitales peuvent être facilement enregistrées. Ce qui permet de prouver les méfaits. De même, l’utilisation généralisée du masque réduirait le harcèlement sexuel dans le milieu médical. Ce dernier serait-il un rappel de la crédibilité et autorité professionnelles des praticiens aux yeux des patients? En revanche, une étude montre que ce serait l’inverse dans les métiers de la restauration. Un exemple relate d’un client demandant à une serveuse d’enlever son masque pour décider du montant de son pourboire. Enfin, la plus grande précarité du travail liée à la contraction économique pourrait décourager les employé.e.s de signaler les problèmes de mauvaise conduite.
Article complet : Forbes